Un chat horrifiant
Pendant ce temps, le convoi s’est arrêté un peu plus loin, rue Martainville. Tout le monde suit le guide vers l’aître Saint-Maclou, un ancien charnier qui a gardé une décoration de bois sculptés à motifs macabres sur des bâtiments fermant une cour rectangulaire discrètement éclairée. Passage obligé devant une petite vitrine dans l’angle droit de l’entrée où les têtes s’agglutinent tour à tour par petits groupes. De Méville s’assure qu’Anémone n’est pas dans les parages par peur d’un nouveau supplice.
Exclamations horrifiées et frissons de dégoût. Derrière une vitre presque opaque, on devine un corps menu desséché, une momie de chat, figé dans sa dernière douleur après s’être débattu en vain dans les cordes qui le retiennent.
(La Mort monte en Seine, chapitre 12, Robert Vincent)